La grange

À deux pas de l’église et la mairie, se trouvait une ancienne grange de 1530 vouée à la démolition.
Cette grange a été transformée en trois espaces de vie sur 600 m2, une sorte de « laboratoire » pour tester de nouveaux modes de vie.

Le rez-de-chaussée sera transformé en gîte, avec des chambres sur des roulettes pour moduler l’espace selon ses envies et même pousser les chambres dehors.
Cinq structures métalliques ont été posées, comprenant chacune deux poteaux, pour mieux diviser l’espace et soutenir le bâtiment. Les murs, cachés autrefois par un enduit en béton, sont redevenus de pierres, avec leurs petites imperfections. « Pour créer un tableau vivant ».

Dans l’escalier qui mène aux deux appartements, un sas thermique, avec une double surface vitrée, montre toute l’étendue de la grange en longueur et en largeur. Elle sert aussi à valoriser les apports solaires En hiver quand le soleil tape le soir sur la façade vitrée, l’énergie et la chaleur sont récupérés. En été, les rayons du soleil créent un pont thermique dans l’autre sens pour rafraîchir les lieux. Le RDG, semi enterré, permet aussi de conserver la fraîcheur.

Les deux appartements ont été conçus à l’identique sur trois étages. Ils sont séparés par une cloison en verre 4 m sur 8 m qui permet de gagner la luminosité grâce aux reflets : en générale quand on rénove une grange, on la divise entre deux ensembles pour empiler les appartements. Pour chercher de la lumière, on rajoute des lucarnes ou des velux, or il faut éviter cela. Il faut respecter la typologie des lieux et de la matière.

Sur le plan énergétique, la grange cumule aussi les bons points. Son toit est isolé par de la laine de roche d’une épaisseur de 40 cm, ses murs extérieurs par du polystirène de 20 cm et son plancher bas par du polyréthane projeté de 8cm. Les propriétaires ont opté pour une ventilation double flux et un chauffage au sol. Ils pourront ainsi diviser leur facture annuelle par 3,5 et diviser les émissions de CO2 par 6,3 par an.