Assemblage bois

Les origines et traditions 

L’appellation «assemblage» désigne dans le champs de la construction tout dispositif permettant d’assurer les barres ou les composantes d’une structure. Les assemblages sont nécessaires là où des éléments porteurs et portés se rencontrent, où il faut étayer et emboîter, où des planches doivent être assemblées ou protégées.
Dès les premières traces de constructions en bois, l’Homme s’est inspiré des éléments naturels pour concevoir sa maison. Aidé par ses premiers outils «ses mains», l’Homme a su développer au fil du temps des mouvements qui enlacent, tiennent, serrent entrecroisent (cf figure 2) pour construire et protéger son abri face aux intempéries.
Au IVe siècle, (âge de pierre), en Europe et en Asie, les premières formes d’habitat en bois étaient réalisées sur pilotis, avec des poteaux ou avec des palissades enfoncés dans le sol. Parmi les assemblages visibles sur ces vestiges, des nœuds en fibres naturelles étaient attachés aux bois à la base ou en toiture permettant un montage, démontage rapide et aisé (cf figure 1). Au Japon des constructions en rondins encastrés (cf figure 3), comptent également parmi les plus anciens assemblages.
À partir du IXe siècle l’invention de la sablière de soubassement, protégeant les fondations de la pourriture (cf figure 4), marque le point de départ d’une évolution massivement de l’art des assemblages.
En Europe les maîtres artisans du bois, «bâtisseurs de cathédrale» développent les toitures à pannes, toitures à chevrons et les constructions en colombages (cf figure 5,6,7).
Au Japon, les premiers modèles d’assemblages basiques furent importés de la culture bouddhisme par le biais de missionnaires chinois et coréens : -Art- (assemblage en queue d’aronde) -Kama- (Tenon en tête de marteau)-Hozo-(Tenon simple) -Watagario -(assemblage à paume). Au XIe et XIIe siècle les corporations du bâtiment développent des nouvelles méthodes d’assemblages avec une grande diversification et sophistication des modèles.
En Chine les plus anciennes règles de constructions datent du XIIesiècle. Ces règles sont regroupées dans «Le manuel du bâtisseur», et sont inspirées des travaux du charpentier Lu Ban au Ve siècle avant J-C (cf figure 8). Ce livre, contient des descriptions pour la construction de divers articles notamment les systèmes de console, charpentes de plusieurs assemblages, appelées «Dougon» (cf figure 10). Ces charpentes en bois rigides et flexibles reposent sur des colonnes mobiles ce qui permet une souplesse et une résistance face aux tremblements de terre.
Ainsi, la plupart des assemblages ont été conçus par des générations d’artisans qui ont du développer et transformer les assemblages traditionnels pour répondre à des exigences nouvelles, souvent adaptées aux conditions naturelles du moment. Les méthodes de construction asiatiques et occidentales bien que différentes par leurs cultures ont les mêmes racines de procédés d’assemblages.

Les familles et les assemblages traditionelles 

Méthode constructive développée à partir de l’architecture des temples japonais, les assemblages en longueur servent à :

– Composer des traverses de grande portée en plusieurs parties

– Obtenir des longueurs de poutres supérieures à celles d’un arbre

– Limiter les dégâts de pourriture des bois extérieurs (balcons) en étant modulables

– Faciliter le travail du menuisier en cas de pénurie de bois de croissance

Il existe plusieurs sous familles d’assemblages en longueur : l’enture à joint vif, l’entaille mi bois, le double sifflet, les tenons, l’assemblage à queue d’aronde…

Au Japon on peut trouver de nombreuses variantes en longueur mais un nombre réduit d’assemblages en oblique, en raison d’un manque d’élasticité en cas de tremblement de terre. Pour conférer aux édifices la rigidité nécessaire, il faut employer de longs bois de construction et assembler les traverses avec les montants de manière à résister à la traction et à la compression.


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 Les assemblages obliques 

L’assemblage est oblique lorsque deux bois forment un angle inférieur à 90 °. Les assemblages obliques sont très utilisés pour la réalisation de triangulations en charpente.

 

Méthode constructive largement répandue en Europe pour les toitures, maisons, génie civil 



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 Les assemblages d’angles et en croix  

Les assemblages d’angles prennent la forme d’assemblage sur l’angle L, de milieu en T ou en croix.







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 Les assemblages des plans 

L’assemblage de plans est une jonction entre des planches en plan ou en corps. Cet assemblage consolide les transmissions de force et empêche le gauchissement (déformation) du bois.







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